Le site
1| Question
Le site de Champlieu se trouve au bord de la voie romaine qui relie…
2| Question
Bonne réponse !
2| Question
Mauvaise réponse !
2| Réponse
Soissons et Senlis.
Cette voie a été très utilisée de la période gallo-romaine jusqu’à la fin de l’époque médiévale. Elle est souvent appelée la Chaussée Brunehaut, du nom d’une reine mérovingienne.
3| Informations
Le site antique de Champlieu est connu dans les écrits depuis le XVIe siècle comme camp romain. Il faut attendre le XIXe siècle et la visite de Napoléon III en 1857 pour que les premières fouilles archéologiques officielles soient menées par Eugène Viollet-le-Duc puis Albert de Roucy. Ils dégagent, non pas un camp, mais une partie du centre monumental d’une petite ville antique (agglomération secondaire), composée d’un temple, d’un théâtre et de thermes. L’ensemble est daté du IIe siècle après J.-C. d’après les diverses fouilles archéologiques.
Dans l’Antiquité, Champlieu est l’agglomération la plus occidentale du territoire des Suessions. Elle se situe sur un plateau dominant la vallée de l’Automne, à la limite du territoire des Bellovaques à l’ouest et des Sulbanectes au sud. Elle est érigée de part et d’autre de la Chaussée Brunehaut, voie romaine reliant les villes d’Augustomagus (Senlis) à Augusta Suessionum (Soissons). Sa position frontalière fait de Champlieu un lieu de passage important. Cette agglomération secondaire (Vicus) se développe du Ier siècle avant J.-C. jusqu’au IVe siècle après J.-C.
Si la partie émergée du site de Champlieu offre aujourd’hui une vue sur les parties les plus monumentales de cette agglomération antique, il faut garder à l’esprit que ce n’est que la partie visible de l’iceberg et qu’un véritable tissu urbain, notamment composé de quartiers d’habitations et de rues, s’était développé autour. Au XIXe siècle celui-ci a été très partiellement exploré en mettant notamment au jour plusieurs caves d’habitations gallo-romaines. Le reste de la ville dont nous ne connaissons pas les limites précises est toujours en partie conservé sous les champs et une partie de la forêt domaniale de Compiègne, laissant ainsi un potentiel de travail considérable -et des plus intéressants- aux archéologues.
À noter : une partie des collections archéologiques issues des différentes campagnes de fouilles est conservée et présentée au musée Vivenel de Compiègne et que le Service départemental d’archéologie de l’Oise (SDAO) avec l’aide de ses partenaires anime régulièrement le site notamment lors des Journées européennes du patrimoine (visites guidées, animations pédagogiques, randonnées) : en savoir plus.